Post-éditions
À l’opéra derrière un poteau
« Je n’ai finalement pas tant pour projet de faire des livres que de faire une vie. Partagé entre le dehors de l’écriture et le dedans de la vie, j’ai fini par passer mon temps à prendre des notes, à annoter mon existence comme on annote un livre. Le détour que je fais ici par le personnage à peine fictif du marin me fait passer du livre au film, du commentaire de mon existence à la voix off de ma vie. »CE QU’EST L’ART
« Selon Danto, la pertinence même de la notion d’esthétique a été largement mise à l’épreuve au cours du vingtième siècle. Les ready-mades de Marcel Duchamp constituent ainsi à ses yeux l’exemple même de la façon dont l’art a pu se désolidariser des questions de “beauté” et de “goût” auxquelles s’accrochait farouchement l’esthétique traditionnelle. Et, dans le même temps, les questions posées par la philosophie n’ont cessé de se révéler toujours plus pertinentes, au regard des bouleversements dont l’art a été le théâtre. » Joseph TankeCONSIDÉRANT QU’IL EST PLAUSIBLE QUE DE TELS ÉVÉNEMENTS PUISSENT À NOUVEAU SURVENIR
SUR L’ART MUNICIPAL DE DÉTRUIRE UN BIDONVILLE
Contributeurs :
Jean-Christophe Bailly, Étienne Balibar, Stéphane Bérard, Chloé Bodart, Patrick Bouchain, Robert Cantarella, Charlotte Cauwer, Julien Choppin, Nicola Delon, Hélène Cixous, Gilles Clément, Margot Crayssac, Jean-Paul Curnier, François Cusset, Jac Fol, Jean-Michel Frodon, Didier Galas, Cyrille Hanappe, Édith Hallauer, Isabelle Lassignardie, Franck Leibovici, Loïc Julienne, Francis Marmande, Béatrice Mésini, Olivier Quintyn, Merril Sinéus, Valérie de Saint-Do, Strachinaru Ramona, Marina Nicusor, Michel Surya, Aude Tincelin, Jean Torrent, Sébastien Thiéry, Ronan LetourneurDES ACTES. À CALAIS ET TOUT AUTOUR
Julie L., 24 ans, étudiante résidant à Paris, accompagne à la gare du Nord le 26 juin 2017 Bahroz H., jeune Irakien âgé de 19 ans, à qui elle a donné asile pendant deux nuits et qui repart ce soir-là pour Dunkerque. Au moment de s’engager sur le quai, elle lui prend la main et se colle contre lui, pour donner l’illusion d’un couple et éviter ainsi au jeune homme d’être contrôlé par les policiers. Julie L. attend le départ du train, à 20 heures 56, avant de quitter la gare.LA GRANDE DÉVALORISATION
« Un mouvement émancipateur contre “l’austérité” et la gestion répressive de la crise devrait viser à rompre, consciemment, le lien contraint entre la production de richesses sensibles et la production de valeur. Il s’agit de refuser de manière offensive la question de la “viabilité financière”. »LAV DIAZ : FAIRE FACE
Contributeurs : Corinne Maury, May Adadol Ingawanij, Mac Alejandre, Gabriel Bortzmeyer, Fabienne Costa, Lav Diaz, Jean-Christophe Ferrari, Pierre Jailloux, Hervé Joubert-Laurencin, Ricardo Lee, Larry Manda, Hazel Orencio, Sylvie Rollet, Alexis A. Tioseco, Olivier Zuchuat, Cyril BeghinLE GRAND PARIS DU SÉPARATISME SOCIAL
« Faire reconnaître le droit à la ville pour tous, c’est en finir avec la machinerie du sparadrap. L’action efficace, ce serait un appel à une refondation de la ville, c’est-à-dire sortir le foncier du jeu de la spéculation. Réduite par le capitalisme au niveau d’une banale marchandise, la ville n’est plus habitable mais seulement à vendre ou à louer : un vaste Monopoly où les individus les plus aisés acceptent de payer des fortunes pour ne plus vivre à proximité des pauvres et des étrangers. Il est urgent de désarticuler cet ordre monopolistique. »LE JARDIN DES FAUVES
Conversations à bâtons rompus avec le cinéaste João Pedro Rodrigues, publiés à l’occasion de la rétrospective intégrale de ses films aux Cinémas du Centre Pompidou, du 25 novembre 2016 au 2 janvier 2017 (dans le cadre du Festival d’Automne à Paris). Ces entretiens conduits et présentés par le producteur et cinéaste Antoine Barrraud sont précédés d’une préface de Marie Borel, et suivis d’un texte du critique de cinéma Luc Chessel.LE JEU VIDÉO OU L’ALIÉNATION HEUREUSE
« Plus le joueur obéit aux stimulations du programme, plus il se conforme sans retard aux ordres de la machine, plus il contraint ses gestes à suivre la cadence imposée et plus son personnage triomphe. Le héros qui le représente accumule les victoires et multiplie les exploits. Autrement dit, plus l’avatar est libre, plus le joueur est esclave. En jouant à un jeu vidéo, on échange une soumission réelle contre une liberté simulée. »LES LEÇONS POLITIQUES DE GAME OF THRONES
[Édition poche de l'ouvrage paru en 2015] À ceux qui douteraient que la fiction puisse instruire la réalité, cet ouvrage propose une démonstration particulièrement convaincante. Alors que l’Europe est toujours davantage sujette à la crise économique et aux replis identitaires, mais qu’elle offre également de nouvelles perspectives aux politiques d’émancipation, de jeunes chercheurs espagnols réunis autour de Pablo Iglesias et du parti Podemos tirent les enseignements politiques et théoriques de la série télévisée Game of Thrones : la politique est un champ de bataille, où sans péril, nul ne saurait vaincre.NOTES DE LA FORTERESSE (1967-1999)
Robert Kramer a écrit abondamment, avant, pendant, après les films, des « notes » et des projets, des fictions et des essais, d’innombrables carnets intimes et fichiers informatiques composés de fragments, comme des textes longuement mûris destinés à la publication. Cette matière considérable est l’un des ciments cachés de son œuvre, où se négocie de manière plus explicite que dans ses films son rapport à la subjectivation politique, à l’autofiction ou aux entrecroisements entre documentaire, propagande et fabulation.NOTRE CAMÉRA ANALYTIQUE + DVD
Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi sont des cinéastes-résistants, sans cesse sur le qui-vive, d’infatigables veilleurs, des empêcheurs d’oubli. Ils cherchent moins à convaincre coûte que coûte le spectateur qu’à introduire un doute fécond, l’amorce d’une dialectique entre présent et passé, ici et ailleurs, vérités et mensonges, idéologies et histoire.OREO
« J’ai toujours un train de retard pour aborder certains objets. Ça m’a pris deux ans avant d’arriver à “sentir” le premier album du Wu-Tang clan, encore plus de temps pour apprécier Basquiat, et je n’arrive toujours pas à me faire à toute l’agitation qui entoure Duke Ellington et Frank Lloyd Wright. Mais je n’arrive pas à comprendre comment Oreo a pu m’échapper aussi longtemps. » Paul Beatty, Anthologie de l’humour afro-américainPOSES
La banalité de l’humiliation quotidienne que s’infligent les hommes entre eux s’accompagne désormais d’une indistinction inédite entre la production des images (qui en témoignent) et leur diffusion. Dans cet essai sur les « poses » des geôliers américains d’Abou Ghraib, semblables à celles de touristes visitant la tour de Pise, par exemple, le philosophe Pierandrea Amato s’interroge sur le statut contemporain de l’image, et sur le rapport qu’entretient la culture occidentale avec « l’Autre ».QU’EST-CE QUE LE RÉEL ? | What is real ?
Des cinéastes prennent position | Filmmakers weight in
Contributeurs :
Andréa Picard, Cyril Beghin, Apichatpong Weerasethakul, Bani Khoshnoudi, Ben Russell, Bruno Dumont, Charles Burnett, Claire Atherton, Claire Simon, Deborah Stratman, Eduardo Williams, Elisabeth Perceval, Eric Baudelaire, Eugène Green, Nicole Brenez, John Gianvito, Gianfranco Rosi, Guy Maddin, Kevin Jerome Everson, Khalil Joreige, Joana Hadjithomas, Lodge Kerrigan, Luc Moullet, Lucien Castaing-Taylor, Véréna Paravel, Nicolas Klotz, Nicolás Pereda, Ruth Beckermann, James Benning, Luc Chessel, Patric Chiha, Pierre Creton, Yervant Gianikian, Angela Ricci Lucchi, Pietro Marcello, Raya Martin, Valérie Massadian, Cyril Neyrat, Ana Vaz, William Klein, Philippe Grandrieux