L’œuvre cinématographique de Lav Diaz est pétrie des espoirs et des souffrances d’un peuple philippin exposé tant à la violence d’État qu’aux cataclysmes climatiques qui dévastent régulièrement l’archipel. Ses films-fleuves s’arriment à la destinée des opposants, des marginaux et des laissés-pour-compte.

Faire face à l’histoire et aux conséquences tragiques des colonisations successives, encourager les résistances, raviver des pratiques animistes progressivement oubliées, ou encore restaurer la dignité des disparus : les fresques de Lav Diaz s’érigent contre le silence, l’amnésie et le refoulement.

Avec les textes et les contributions de : May Adadol Ingawanij, Mac Alejandre, Cyril Béghin, Gabriel Bortzmeyer, Fabienne Costa, Lav Diaz, Jean-Christophe Ferrari, Pierre Jailloux, Hervé Joubert-Laurencin, Ricardo Lee, Larry Manda, Corinne Maury, Hazel Orencio, Sylvie Rollet, Alexis A. Tioseco, Olivier Zuchuat.

Lav Diaz est né en 1958 sur l’île de Mindanao, aux Philippines. Il a réalisé de nombreux longs métrages, dont plusieurs ont été récompensés dans les festivals de Venise (Death in the Land of Encantos, 2007 ; Melancholia, 2008 ; The Woman Who Left, 2016. Genus pan, 2020), de Berlin (A Lullaby to the Sorrowful Mystery, 2016) et de Locarno (From What Is Before, 2014).

Ouvrage publié avec le soutien de Head – Genève et du CNC.